« Refren doulè », le refrain douloureux de nombreuses petites filles haïtiennes

« Refren doulè », le refrain douloureux de nombreuses petites filles haïtiennes

En Haïti, les viols perpétrés au sein des familles sont majoritairement étouffés. Refren doulè, cette chanson classée en septième position sur l’album Liminasyon de Cie Bazou, interprétée par Néhémie Bastien, illustre pleinement la condition de beaucoup de fillettes haïtiennes victimes d’abus sexuel.

À travers le monde, les fillettes victimes d’agression sexuelle chantonnent un refrain très douloureux. Il est extrêmement pénible pour des petites filles de se voir sexuellement abusées par des membres (ou des amis) de la famille, des personnes qu’elles aiment et auxquelles elles sont attachées, et ensuite de grandir avec les traumatismes. Sans accompagnement, dans le silence de tous et de toutes. Révoltants, ces abus sont fréquemment commis dans des milieux auxquels les victimes sont très habituées comme les familles, les écoles, les églises, et même dans des orphelinats.

À ce propos, l’Unité de Journalisme d’Investigation sur la Corruption et d’autres Problèmes Systémiques a rapporté en 2018, qu’au moins 13 fillettes ont été violées dans un orphelinat, par un pasteur que les enfants surnommaient “Gran papa”.  Récemment, nous avons appris que deux fillettes de 10 et 8 ans ont été violées dans leurs établissements scolaires, respectivement à Saint-Marc et aux Gonaïves. On retrouve dans tous les recoins des cas similaires, mais le nombre de cas non mentionnés est encore plus important. Chacune des lignes de cette chanson décrit cette dure réalité dans laquelle se noient de nombreuses adolescentes haïtiennes.

Sources: « Refren doulè », le refrain douloureux de nombreuses petites filles haïtiennes, Jennifer Stavenya Doresta, Palmes Magazine

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