Synopsis :

Quatre enfants,
Jarule 13 ans, sexe masculin, né à Savann Pistach
Blade 12 ans, sexe féminin, né à Port-au-Prince Black 10 ans, sexe masculin, né à Kolmini (St Marc)
Tyson 14, sexe masculin, né à Jérémie.

Tous, membres du clan Bèt Seren, se préparent à aller exécuter l’ordre de leur boss qui est d’éliminer un client de banque. Entre temps ils racontent leur histoire, s’amusent, ressassent des souvenirs, se confient. Dans chaque corps il y a un enfant et un bourreau qui se côtoient, dorment ensemble et partagent le souvenir de la rue et de la mort.

Note du metteur en scène

Les interprètes, il est important de les regarder comme ils sont, des adultes. Et de retrouver chez eux une naïveté enfouie, disparu par le principe de survie que nous impose la vie. Dans le processus de création, la démarche n’est pas d’incarner au prime abord un enfant, elle est plutôt d’aller à la recherche de l’étonnement de soi qui se montre si on arrive à rendre le corps instinctif.

Abattoir est soumis à une recherche dépouillée de logique normative et résulte d’une compréhension plutôt organique. Quand j’ai rencontré l’auteur Serge Amisi à Paris en 2016, il m’a dédicacé son texte, Souvenez
-vous de moi, l’enfant de demain, en précisant ceci : « Souvenez-vous de la vie d’un enfant de 10 ans, puis à la guerre ! Que la mémoire de cet enfant éveille nos consciences avec amour du prochain ». L’impact de cette rencontre m’a orienté tout le long de ce processus de création et m’a toujours stimulé à me référer au présent de mon pays puisque parler d’enfant c’est parler d’avenir.